Le retour de crazy taxi
Crazy Taxi est un jeu de course sorti il y a 15 ans sur arcade et sur Dreamcast un an plus tard. Il s’agit d’un jeu emblématique de l’arcade. Son retour annoncé, sous la forme de City Rush nous montre que le style de consommation des jeux vidéo d’arcade est toujours vivant. Le jeu ressemble plus à un runner classique, le design du jeu a été adapté à cause des limitations des écrans tactiles et du manque de joystock. Le jeu a donc gagné en simplicité et en immédiateté de gameplay. Le jeu se découpe en missions et correspond à un free-to-play standard. En l’espace de 15 ans, de Crazy Taxi sur borne d’arcade à City Rush en free-to-play, deux modes de consommation du jeu vidéo qui obligent à payer pour jouer, ce qui soulève la question : le free-to-play sur mobile ne serait-il pas le successeur de l’arcade ? Il existe des points communs entre les jeux d’arcade et les free-to-play mobiles : les modèles économiques.
Les modèles économiques : quels objectifs ?
Pour rendre le jeu plus simple, il est possible de payer. Payer pour récupérer du crédit. Le game design est conçu pour inciter à la dépense. Arcade ou F2P mobile, le game design pousse le joueur à dépenser. Plus le jeu avance, plus la difficulté progresse. L’incitation à la dépense découle de la frustration du joueur à certains moments clé de la partie. Techniquement il est possible, en free-to-play, de finir la saga Candy Crush avec une seule vie. Le free-to-play peut être assimilé à une évolution radicale de l’arcade. Aujourd’hui il est tout à fait possible de proposer à des joueurs de free-to-play des parties gratuites, ce qui n’était absolument pas envisageable à l’époque de l’arcade. La notion de « frustration design », qui correspond à savoir exactement à quel moment précis durant la partie il faut demander de l’argent au joueur, est intégrée par certaines équipes de développement de free-to-play.